Final Fantasy Type-0 HD
Battle Ready
ParMeghan Sullivan
Mis à jour le 20 mars 2015 18:24
Mis en ligne le 20 mars 2015 18:00
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Manga : Final Fantasy Type-0 tome 1 est disponibleTraduit de l'anglais par IGN France.
Final Fantasy : Type-0 m’a ému jusqu’aux larmes après que j'ai vu un Chocobo se vider de son sang dans la cinématique d'introduction. Et en ce qui concerne les 40 heures qui ont suivies, j’ai pu expérimenter différentes émotions, allant de la tristesse au scepticisme sur la courte histoire proposée. Durant ce temps, les combats plein d'action m’ont fait parcourir le monde d’Orience en me donnant l’impression de vivre une expérience intense, malgré une caméra un peu capricieuse. Type-0 a l'étrange tendance à séparer l’action de l’émotion, mais les deux sont mis ensemble pour créer un jeu de rôle cohérent à tous les niveaux.
Dans Type-0 tout est lié à la guerre, ce qui est pour certains une présentation bien différente de ce que nous propose habituellement un Final Fantasy. La magie est présente sous la forme de bombes de feu, de missiles de foudre et de balles en cristal. L’histoire progresse via un système de campagnes militaires. On libère des villages, on s’occupe de la défense des bases et de l’assaut des villes. Les Chocobos aussi sont élevés pour la guerre... D'ailleurs, j’ai aimé capturer ces oiseaux dans la nature pour les élever. Au combat, vous pouvez faire apparaitre des Chocobos pour qu’ils vous aident, ou tout simplement les chevaucher pour traverser la carte du monde afin de rapidement arriver à une destination donnée.
Le récit d’un groupe de jeunes cadets d’élites qui luttent contre un empire militaire agressif sert surtout à nous remémorer que ce sont souvent les jeunes qui meurent au combat, et que ce sont les premiers à être oubliés la plupart du temps. Class Zero fait face à des luttes émotionnels – voir ses amis mourir au combat et ensuite se sentir coupable car personne ne se souvient d’eux est incroyablement émouvant. Malheureusement, le doublage des voix en anglais nous écartait parfois de ces moments solennels, particulièrement quand certaines grandes gueules du jeu répétaient sans cesse « yo » et « hey » après chacune de leurs fichues phrases. Pour rattraper le coup, l’humour est bien présent tout au long de l’histoire afin de ne pas la rendre trop sombre. D'ailleurs, j’ai même éclaté de rire quand une cadette appelée Carla a engagé la conversation avec un instructeur militaire d’une voix langoureuse, puis s’est ensuite retournée pour se vanter de sa capacité à séduire.
Les campagnes qui nous emmènent dans les rues des villes ou qui nous demandent d’infiltrer des forteresses étaient magiques, mais j’ai eu bien du mal avec les missions de stratégie en temps réel qui apparaissaient de façon aléatoire. J’ai presque quitté de rage une opération en cours parce que la caméra s’est montrée bien trop capricieuse, les contrôles étaient imprécis, ce qui rendait difficile mes déplacements sur le champ de bataille. Ces mécaniques mal pensées sont l’héritage de la version originale de Type-0 sur PSP (qui était seulement disponible au Japon en 2011). Cette version avait d’autres soucis, tels que les visages figés des PNJ, les textures des structures peu reluisants, pour ne pas dire floues... Quant aux donjons et aux villages, ils sont un peu plus que longs, avec des couloirs noir et blanc. L’environnement n’était pas séduisant, si bien que je ne m’en suis plus préoccupé après avoir atteint la moitié de la campagne solo.
Cela dit, les graphismes « HD » dans Type-0 proposent de magnifiques effets d’ombres et de lumières. C’est encore plus évident dans le centre de la ville d’Akademia, où le marbre du sol luit comme après avoir subi un cirage, et que les éblouissants rayons du soleil traversent les fenêtres. Les cinématiques en images de synthèse sont bien réalisées, avec des animations pleines de détails, des Eilodons (invocations) grimpant en flèche vers le soleil. HexaDrive, le développeur de cette version HD, a fait un bon travail pour transposer de telles images sur une TV.
Cependant, la meilleure caractéristique de Final Fantasy Type-0 est le système de combat qui vous permet de mélanger, et d’associer, des personnages des équipes afin de faire une escouade polyvalente de 3 personnages sur le champ de bataille. Tout membre de Class Zero a ses propres armes, compétences, styles de combat et sa vitesse, ce qui donne l’impression que chacun à sa personnalité : Jack se déplace lentement mais peut découper avec aisance les créatures avec son épée, Seven peut esquiver les soldats ennemis grâce à son agilité, tout en utilisant son fouet de chaînes pour balancer des attaques particulièrement vicieuses. Rem, elle, peut utiliser une prière pour empêcher temporairement les cadets de tomber au combat. Et si l’un de vos cadets finissait par tomber, vous pouvez immédiatement en invoquer un autre de la réserve pour le remplacer, ou bien recourir à un puissant Eidolon pour fuir les rangs adverses (Les Eidolons ne sont que peu maniables et requièrent le sacrifice d’un membre de votre équipe pour apparaître). Vous avez même la possibilité de solliciter les PNJs d’Akademia pour avancer dans la campagne, ce qui est une bonne façon de gagner des points qui servent à acquérir des objets rares.
Que je sois en train d’en découdre avec des soldats ordinaires ou des adversaires plus excitants, comme les serpents cracheurs de poison et des bêtes furieuses géantes, j'ai toujours senti la puissance en moi, ceci parce que les affrontements étaient toujours super dynamiques. En fait, les victoires étaient bouclées dans la minute en utilisant les très pratiques « kill sight » et « break sight », qui poussaient les cadets à lancer des attaques dévastatrices et pouvaient même tuer instantanément si l’attaque était lancée au bon moment.
Faire monter de niveaux autant de personnages pour s’assurer qu’ils soient tous fin prêts au combat demande un sacrée dose de patience, mais je m’en fichais car Type-0 propose de nombreuses façons de faire évoluer vos bonshommes. Vous pouvez effectuer les quêtes secondaires des PNJ, leur faire acquérir de l’expérience dans les batailles de l’arène, améliorer vos attaques magiques en assistant à un cours, prendre part à des rixes sur la carte du monde ou bien refaire les campagnes de l’histoire déjà terminées à partir du menu principal.
Il peut sembler facile de rendre un membre de Class Zero invincible, mais quasiment toutes vos actions sont limitées par le temps dont vous disposez entre les campagnes militaires. Cette gestion du temps est très efficace et m’a forcé à réfléchir à deux fois aux activités que j’allais faire : voulais-je passer deux heures à bavarder avec un PNJ ou quitter Akademia et perdre six heures à chasser un monstre ? Le temps est l’essence même du jeu et j’ai pris plaisir à le gérer intelligemment.
Au final, j’ai eu un petit souci avec la fin tordue, qui demande de finir le jeu une deuxième fois et demande beaucoup de lectures sur les origines de Orience pour tout comprendre. J’ai bien aimé le fait de devoir m’intéresser à l’histoire pour en savoir plus, mais devoir retourner en arrière pour comprendre ce qu’il se passait n'a rien ajouté de vraiment spécial à l’histoire.
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- Les émotions ressenties
- Les combats dynamiques
- La gestion intelligente du temps
Cons
- La caméra un peu folle
Verdict
Type-0 est un jeu qui a du cran, est dynamique, et qui profite d'une approche stratégique grâce à la manière dont il faut gérer le temps. Et tout cela est bienvenu car cela change par rapport aux autres Final Fantasy. Même si la caméra m’a joué des tours et que les contrôles maladroits ont terni mon expérience de jeu, j’ai pris plaisir à rencontrer les cadets de Class Zero et à les guider dans la bataille. Il n’y a aucune classe qui ne leur arrive à la cheville.
Test : Final Fantasy Type-0 HD
Très bon
Avec son ton un peu trash et son action dynamique, ce Final Fantasy change un peu du rythme habituel de la saga et ce n'est pas si mal !
ParMeghan Sullivan
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